Une fin d’année bonne à jeter!

coucher de soleil ile de réPour vous la fin, c’est plutôt libératoire ou angoissant ? Pourquoi la fin est elle redoutée au point de ne pas finir ses livres entamés, son assiette, ses relations amoureuses toxiques ou même ses phrases ? Est-ce seulement les conventions ou même l’éducation reçue qui nous fait fuir le moment de la fin? Comment vivez vous les adieux, les fins de soirée ou même cette fin d’année…

Et si cette fois ci vous viviez une fin d’année légère?

Vous avez dit fin ?

La fin est un sujet qui pique, c’est indéniable. Miroir de notre propre mort, elle sclérose les placards avec son très célèbre au cas où , étire les au revoir à en devenir une seconde soirée dans le couloir avec les manteaux déjà enfilés, et fait botoxer parfois quelques rides.

Pour ce qui est de la fin d’année, chacun y va de son rituel pour que ce couloir d’étranglement et ce point final se passe pour le mieux. Une grosse fête bruyante pour étouffer le malaise. Un cocoon-time au coin du feu pour adoucir la nostalgie ou une caverne version couette et vieux films, en mode régression qui fait du bien.

Le boulet de la fin

La fin a un goût de bilan avec, certes ses joies et ses célébrations mais ça n’est pas pour cette raison qu’elle est tant redoutée. C’est davantage pour les angoisses et les tensions qui vont avec.

J’entends souvent « j’ai du mal avec les fêtes de fins d’années ». Il y a une multitude de raisons pour ne pas aimer les fêtes de fin d’année. Les dîners gavés de conversations aussi creuses que les assiettes sont pleines. Ces mêmes repas qui n’en finissent pas justement (juste histoire d’expérimenter l’avantage de la fin et de voir qu’il y a aussi du bon quand ça s’arrête). La tournée familiale  obligatoire. Les méninges à creuser pour la liste des cadeaux sans savoir si ça fera plaisir ou non. La clôture des dossiers pro avant le départ en vacances, etc…

Et si cet air maussade et pessimiste prenait non pas sa source dans la rengaine des il faut mais plutôt dans cette peur de la fin?

La peur du vide et de l’inconnue

La fin, ce précipice qui terrorise par le vide et l’inconnue qui s’y trouvent, abonne certain(e)s d’entre vous à des fins de cycle amers, nostalgiques et figeants. Que va t’il se passer si j’accepte de passer à autre chose ? Que va t-il m’arriver si je n’ai plus ce que je connais pour me rassurer (qu’il s’agisse d’un objet ou d’un mode de fonctionnement)? C’est ce cocktail des deux puissantes peurs: celle du vide et de l’inconnue, qui grippent la machine du cycle de la Vie: là où le mouvement est perpétuel et permanent.

Fuire le deuil

De quoi ne pas faire ses deuils: cet instant où vous acceptez précisément cette fin. Accepter la fin ( qui ne veut pas dire que vous êtes d’accord avec elle ) vous libère de ce poids qui vous coupe de cette fluidité de la Vie, de cette Joie pure d’être dans le mouvement de la vie.

La joie de la fin

Oui la fin peut être source de joie.

Et jeter, c’est à dire se détacher de ce qui ne nous est plus utile en faisant confiance,  peut être une source de bien être.

Comme l’arbre qui ose vivre le dépouillement pour se régénérer et laisser la nouvelle vague de bourgeons émerger.

Oui cette fin d’année est bonne à jeter non pas dans un dédain de celui qui gâche, ni même dans une rage qui dévaste par son déni. Non, 2017 est bonne à jeter parce qu’elle est vide, écrite, terminée, usée, rassis, complète, achevée.

Alors connectez-vous à la beauté d’un coucher de soleil, aux dernières secondes d’un match gagnant, aux résultats diplômants d’un cursus scolaire; toutes ces fins qui vous rappellent que le point final est aussi une célébration, une libération, une fête de ce qui a été et une annonce d’une nouveauté qui s’invite déjà!

Bonne Fin d’année!

Thomas Siceaux Créateur du tri conscient

Vous souhaitez vous offrir un accompagnement pour faire vos deuils et alléger votre rapport à la fin, oser jeter et vous autoriser à passer à autre chose dans la joie et la bonne humeur: Lisez Ciao Bazar